vendredi 14 mars 2014

Les grands fonds

"Probablement le coin le moins touristique de la Guadeloupe, la région des Grands Fonds mérite pourtant que l'on y porte une attention toute particulière. Une vallée étroite, enserrée dans de petits mornes calcaires occupée par des cultures vivrières, fruitières et plantées d'arbres à pain. C'est précisement à cet endroit où furent importés les premiers arbres à pain de la Guadeloupe. C'est également une région de petites fermes et de pâturages.

Les Grands-Fonds constituent un spectaculaire ensemble de formes de relief, unique au monde avec la région des Dolomies en Italie du nord et au Vietnam, que se partage les communes de Gosier, Sainte-Anne, le Moule et dans une moindre mesure Morne-à-l'Eau. Les calcaires tertiaires surélevés sont rongés par un réseau de vallées tirées d'une "topographie chenillée" selon le géographe Guy Lasserre, à l'intérieur de laquelle on circule le plus souvent le long de raides versants rocheux. De quoi donner les frissons à tous les "Fangios" de la départementale durant le fameux rallye des Grands Fonds.

Ces collines de faible altitude sont surnommées les mornes. Pendant la saison des pluies, chaque vallée devient une rivière torrentueuse qui se déverse sur les routes les moins élevées du littoral. Dans ce dédale, le bois subsiste sur les versants, avec des résidus de forêt sèche. C'est de toute manière, une région amusante à parcourir en voiture, à pied ou en VTT puisqu'une infinité de parcours pédestres vous ferons également apprécier la diversité des paysages. La région culmine à 136 mètres au village bien nommé de Deshauteurs.

Le long des routes, cases et maisons se succèdent sans interruption tant la densité de population est élevée. On y recense près de 300 habitants par km2 !

Au XVIIIè siècle, des blancs se fixèrent dans le secteur nord autour du lieu dit Matignon d'où l'apellation locale "les blancs Matignons". Leur pauvreté les marginalisa d'autant qu'on leur accordait une origine aristocratique notamment par la famille Grimaldi de Monaco. Fuyant les troubles révolutionnaires, un certain nombre d'entre eux auraient trouvé refuge dans les Grands-Fonds en y créant un camp retranché. Ils auraient ainsi échappé à la guillotine lors de l'époque sanglante de Victor Hugues. L'abolition de l'esclavage, en 1848, acheva de les ruiner. Ils durent exploiter leurs terres eux-mêmes se mariant entre eux. De nos jours, les caractéristiques du groupe se modifient par l'amélioration du niveau de vie et du métissage, mais il est toujours aussi difficile de pénétrer dans leur communauté sans y être invité."
in www.guadeloupe-fr.com



Et pour finir un superbe arbre du voyageur devant la maison de gens qui auraient dû choisir une voiture verte.

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